Depuis septembre 2019, le CRIEPPAM, accompagné des partenaires techniques de la filière, coordonne un réseau de surveillance du territoire. Celui-ci a pour fonction de recueillir et transmettre des données conjoncturelles sur l’état sanitaire et physiologique des parcelles de lavande et de lavandin.
En pratique
Ce projet, soutenu par FranceAgriMer, a permis de mettre en place un protocole commun d’observation avec la description de ravageurs et de méthodes d’observations associées.
20 à 30 parcelles sont suivies toutes les semaines. Réparties sur tout le bassin de production, elles permettent d’avoir une vision globale du niveau de pression de chaque ravageur.
Grâce à un protocole harmonisé entre les différentes structures, ce suivi vise à améliorer la pertinence des observations et permet la rédaction et la publication des bulletins de santé du végétal (BSV) de la filière PPAM.
Ce protocole cible les principaux ravageurs des cultures tels que la cécidomyie du lavandin, le crachat du coucou, les chenilles défoliatrices, hyalesthes obsoletus, …. Pour chaque ravageur, une méthodologie et des pièges spécifiques sont mis en place avec une fréquence déterminée pour leur observation et leur dénombrement. Les symptômes physiologiques (tels que chloroses, gel, sécheresse, …) et de maladies (AMV, alternaria, septoriose, …) sont également relevés.
Ces informations permettent donc de raisonner la lutte contre les bioagresseurs en fonction de leur niveau de présence et de leur seuil de nuisibilité. Toutes les données récoltées sont ainsi capitalisées dans le BSV qui demeure un véritable outil d’aide à la décision. La diffusion de ce bulletin permet d’alerter et d’aider les producteurs dans la réalisation de leurs propres observations et autocontrôles sur leurs parcelles. L’objectif demeure l’évitement de toutes interventions non justifiées tout en assurant la récolte et la pérennité des plantations.
L'application CAROL
Dans le cadre de cette surveillance sanitaire, et en partenariat avec le CIHEF, une plateforme de saisie des observations, baptisée CAROL, a pu voir le jour. Elle permet aux techniciens de saisir en temps réel les observations réalisées au champ. En fonction du positionnement géographique des parcelles et des secteurs de précocité, CAROL apporte une analyse et une vision plus fine du niveau de pression de chaque bioagresseur.
