ESSICA : nouvelles études de séchage des plantes aromatiques
Le projet ESSICA a été lancé le 16 Juin dernier au siège du MÚSES au Palazzo Taffini à Savigliano (province de Cuneo). Financé par l’Union Européenne dans le cadre du programme de coopération transfrontalière Italie-France Interreg Alcotra 2014 - 2020, le projet permettra d’étudier les technologies innovantes pour le séchage à froid et le traitement (débactérisation, désinsectisation) des herbes aromatiques. Les objectifs principaux sont de contribuer à la sauvegarde de la production des plantes aromatiques qui sont une richesse agricole, patrimoniale et paysagère des régions transfrontalières et d’assurer la sécurité sanitaire des consommateurs. Il est le second projet dans le domaine des plantes aromatiques après le projet Alcotra « Officina Aromataria », et il suit de près le projet Erasmus + « Herbartis ».
Le comité de pilotage a eu lieu au MÚSES avec les techniciens des partenaires italiens et français. Le calendrier des activités et le logo officiel ont été présentés.
Entreprises, journalistes et représentants de Coldiretti étaient à Savigliano pour le lancement officiel du projet ESSICA : le président de l’Association Terre dei Savoia Antonio Miglio est intervenu en exprimant son enthousiasme ; il a été suivi par les salutations des partenaires français : Claude Chailan et Alix Courivaud de FranceAgriMer (Etablissement National des Produits de l'Agriculture et de la mer) et Eric Chaisse, Bert Candaele et Sylvain Perrot du Crieppam (Centre Régionalisé Interprofessionnel d’Expérimentation en Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales). Prof. Giuseppe Zeppa (Département des Sciences Agricoles, des forêts et de l’Alimentation - Université de Turin) a expliqué les aspects techniques du projet. Après avoir présenté le partenariat à la presse, la directrice de l'association Terre dei Savoia, Elena Cerutti, a accompagné les partenaires transalpins pour une visite du Palazzo Taffini.
Mécanisation des cultures, séchage et distillation.
Normes AFNOR, étiquettes, fiches de sécurité.
Afin de créer un pôle plantes à parfum et aromatiques avec le CPPARM et le CIHEF, le CRIEPPAM a réalisé en 2009 un bâtiment à très basse consommation énergétique sur sa station expérimentale de Manosque. Par la même occasion, ce projet se voulait être une vitrine auprès des producteurs. En effet, la réalisation d’un bâtiment témoin à ossature bois, isolé en paille de lavande, était alors l’occasion de montrer aux producteurs qu’il est possible de réaliser des constructions écologiques, avec des matériaux, issus de sous produits agricoles locaux. Ce projet a mis plus de 3 ans pour germer, mais a été réalisé en moins de 9 mois.
La construction comprend un bâtiment administratif de 257 m² (avec étage) et d’un hangar agricole de 70 m².
L’objectif était de créer un bâtiment qui :
- soit agréable à vivre pour les salariés,
- s’intègre parfaitement à l’existant et dans le paysage
- soit une vitrine pour la production
- intègre des matériaux naturels et recyclables, une parfaite isolation des murs et des plafonds, un maximum de lumière naturelle et une excellente isolation phonique.
L’objectif fixé pour les bureaux du CRIEPPAM est d’atteindre des performances énergétiques équivalentes à celles imposées par le label BBC-Effinergie (Consommation d’énergie primaire < 50 Kwhep/m²/an).
Pour atteindre ces objectifs, le choix s’est porté sur une structure bois. Dans la partie bureaux, la paille de lavande est mise en œuvre, en tant que matériau isolant, de différentes manière :
- Au sud : des murs à ossature bois porteuse, avec remplissage en banche d’un béton léger composé de paille de lavande broyée mélangée à de la chaux.
- Au nord : des murs à ossature bois et caissons remplis avec de la paille de lavande broyée
Le plancher intermédiaire et la toiture sont de même isolés avec de la paille de lavande broyée.
Le chauffage est assuré par une pompe à chaleur qui va puiser l’énergie dans 2 forages de 90 m de profondeur.
Cette opération a pu se réaliser grâce au concours financier du FNADT, de la Région PACA et du Conseil Général des Alpes de Haute Provence.
Ce financement a pu être acquis grâce au Parc Naturel Régional du Luberon, qui a retenu le projet dans le cadre du pôle d’excellence rurale « bio-ressources en Luberon ».
La Mairie de Manosque a apporté indirectement sa contribution en se portant garante de l’emprunt long terme contracté par le CRIEPPAM pour assurer la part d’autofinancement.
Sur un investissement global de 450 000 € HT, le CRIEPPAM a pu ainsi bénéficier de 80% de subventions pour cette construction pilote.
Cette construction a pu se réaliser aussi rapidement grâce au sérieux de notre architecte et toutes les entreprises qui ont montré un professionnalisme à toute épreuve.
Pour en savoir plus, téléchargez le rapport de la construction.